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Régionalisation des chaînes d’approvisionnement
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25 avril 2025
Trump un puissant soutien à l'euro
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Expertises
25 avril 2025
La guerre commerciale lancée par Donald Trump a profondément entamé la confiance des marchés dans le dollar. Malgré une chute de près de 8 % cette année – l’une de ses pires performances récentes – la devise américaine peine à se redresser. Le mal est fait : les revirements de Trump sur les droits de douane n’apaisent plus les investisseurs, désormais méfiants face à une politique américaine jugée trop instable, aussi bien sur le plan commercial que monétaire.
Traditionnellement perçu comme une valeur refuge en période d’incertitude, le dollar n’assume plus ce rôle. Cette fois, c’est de Washington que vient le risque. Face à l'escalade des tensions commerciales, les investisseurs réduisent leur exposition aux actifs américains – actions, bons du Trésor et devise en tête.
Fuite des capitaux et pression sur le dollar
Les droits de douane pourraient aussi provoquer une réorientation des flux de capitaux mondiaux. De nombreux pays, qui investissaient jusque-là leurs excédents dans les actifs américains, envisagent désormais de rapatrier leurs fonds. Résultat : le dollar se fragilise, de même que les marchés qu’il soutenait.
L’euro en profite
Dans ce climat instable, l’euro tire son épingle du jeu. Sa valeur effective atteint des sommets, portée par un regain d’intérêt des investisseurs. Certaines banques voient la monnaie européenne se stabiliser entre 1,10 et 1,18 dollar cette année ; Goldman Sachs mise même sur 1,20 d’ici début 2026.
La peur d’une stagflation aux États-Unis – stagnation économique combinée à une inflation élevée – alimente ce mouvement. En parallèle, l’Allemagne rompt avec sa rigueur budgétaire et investit massivement, notamment dans la défense, stimulant ainsi la croissance en zone euro.
L’annonce de mesures européennes de soutien, en cas d’échec des négociations commerciales, renforce cette dynamique. Les capitaux étrangers se détournent des États-Unis au profit des Bourses européennes, comme en témoigne l’écart inédit de performances : +11 % pour l’Euro Stoxx 50, contre -4 % pour le S&P 500.
Le différentiel de taux ne suffit plus
Malgré des taux d’intérêt plus élevés aux États-Unis, le dollar ne séduit plus autant. La volatilité des marchés obligataires américains, les craintes sur la dette et l'incertitude politique pèsent sur la confiance. Les investisseurs se méfient d’un dollar historiquement surévalué, dont la solidité reposait sur la bonne santé des actifs américains.
Une stratégie assumée de dépréciation ?
Derrière cette baisse du dollar pourrait se profiler une stratégie de Donald Trump. Son conseiller économique, Stephen Miran, défend l’idée d’utiliser les droits de douane comme levier de négociation monétaire. Objectif : pousser les partenaires commerciaux à réévaluer leur devise, tout en desserrant l’étau de la surévaluation du dollar – cause, selon Trump, du recul industriel américain.
Washington pourrait ainsi conditionner la réduction de ses barrières douanières à des engagements sur les taux de change ou la sécurité collective. Une manière d’inverser la dynamique du « dollar fort » qui pénalise les exportations américaines.
La confiance s’effrite
Mais cette stratégie pourrait se retourner contre les États-Unis. L’Europe s’inquiète d’un affaiblissement de l’indépendance de la Fed et de sa capacité à jouer son rôle de stabilisateur en cas de crise. Cette incertitude alimente un climat de défiance, visible dans la hausse de la demande d’or et la baisse de l’appétit pour le dollar.
Même Goldman Sachs alerte : la détérioration des institutions américaines fragilise le « privilège exorbitant » du dollar et des actifs libellés en devise américaine. Cette tendance pourrait s’installer durablement.
Vers un nouvel ordre monétaire ?
Qu’il soit voulu ou non, le recul du dollar sur la scène internationale pourrait marquer un tournant. Une remise en cause progressive de son hégémonie monétaire est désormais ouverte – avec, en ligne de mire, un rééquilibrage des pouvoirs sur les marchés mondiaux.
Plus de détails sont disponibles dans l’article complet

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25 avril 2025
Trump un puissant soutien à l'euro
La guerre commerciale lancée par Donald Trump a profondément entamé la confiance des marchés dans le dollar. Malgré une chute de près de 8 % cette année – l’une de ses pires performances récentes – la devise américaine peine à se redresser. Le mal est fait : les revirements de Trump sur les droits de douane n’apaisent plus les investisseurs, désormais méfiants face à une politique américaine jugée trop instable, aussi bien sur le plan commercial que monétaire.
Traditionnellement perçu comme une valeur refuge en période d’incertitude, le dollar n’assume plus ce rôle. Cette fois, c’est de Washington que vient le risque. Face à l'escalade des tensions commerciales, les investisseurs réduisent leur exposition aux actifs américains – actions, bons du Trésor et devise en tête.
Fuite des capitaux et pression sur le dollar
Les droits de douane pourraient aussi provoquer une réorientation des flux de capitaux mondiaux. De nombreux pays, qui investissaient jusque-là leurs excédents dans les actifs américains, envisagent désormais de rapatrier leurs fonds. Résultat : le dollar se fragilise, de même que les marchés qu’il soutenait.
L’euro en profite
Dans ce climat instable, l’euro tire son épingle du jeu. Sa valeur effective atteint des sommets, portée par un regain d’intérêt des investisseurs. Certaines banques voient la monnaie européenne se stabiliser entre 1,10 et 1,18 dollar cette année ; Goldman Sachs mise même sur 1,20 d’ici début 2026.
La peur d’une stagflation aux États-Unis – stagnation économique combinée à une inflation élevée – alimente ce mouvement. En parallèle, l’Allemagne rompt avec sa rigueur budgétaire et investit massivement, notamment dans la défense, stimulant ainsi la croissance en zone euro.
L’annonce de mesures européennes de soutien, en cas d’échec des négociations commerciales, renforce cette dynamique. Les capitaux étrangers se détournent des États-Unis au profit des Bourses européennes, comme en témoigne l’écart inédit de performances : +11 % pour l’Euro Stoxx 50, contre -4 % pour le S&P 500.
Le différentiel de taux ne suffit plus
Malgré des taux d’intérêt plus élevés aux États-Unis, le dollar ne séduit plus autant. La volatilité des marchés obligataires américains, les craintes sur la dette et l'incertitude politique pèsent sur la confiance. Les investisseurs se méfient d’un dollar historiquement surévalué, dont la solidité reposait sur la bonne santé des actifs américains.
Une stratégie assumée de dépréciation ?
Derrière cette baisse du dollar pourrait se profiler une stratégie de Donald Trump. Son conseiller économique, Stephen Miran, défend l’idée d’utiliser les droits de douane comme levier de négociation monétaire. Objectif : pousser les partenaires commerciaux à réévaluer leur devise, tout en desserrant l’étau de la surévaluation du dollar – cause, selon Trump, du recul industriel américain.
Washington pourrait ainsi conditionner la réduction de ses barrières douanières à des engagements sur les taux de change ou la sécurité collective. Une manière d’inverser la dynamique du « dollar fort » qui pénalise les exportations américaines.
La confiance s’effrite
Mais cette stratégie pourrait se retourner contre les États-Unis. L’Europe s’inquiète d’un affaiblissement de l’indépendance de la Fed et de sa capacité à jouer son rôle de stabilisateur en cas de crise. Cette incertitude alimente un climat de défiance, visible dans la hausse de la demande d’or et la baisse de l’appétit pour le dollar.
Même Goldman Sachs alerte : la détérioration des institutions américaines fragilise le « privilège exorbitant » du dollar et des actifs libellés en devise américaine. Cette tendance pourrait s’installer durablement.
Vers un nouvel ordre monétaire ?
Qu’il soit voulu ou non, le recul du dollar sur la scène internationale pourrait marquer un tournant. Une remise en cause progressive de son hégémonie monétaire est désormais ouverte – avec, en ligne de mire, un rééquilibrage des pouvoirs sur les marchés mondiaux.
Plus de détails sont disponibles dans l’article complet
